Bonne pratique : l’objectif Net-Zéro

Net-Zéro

Chaque mois, découvrez une bonne pratique en entreprise. Ce mois-ci, découvrez l’objectif Net-Zéro.

Qu’est-ce que le Net-Zéro ?

Pour atteindre l’objectif principal de l’Accord de Paris, toutes les entreprises doivent s’engager dans le Net-Zéro.

Lors de l’Accord de Paris, 194 parties se sont mis d’accord pour « réduire considérablement les émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le but de limiter à 2 °C le réchauffement planétaire au cours du siècle présent, tout en poursuivant l’action menée pour le limiter encore davantage à 1,5 °C ».

Le terme « Net-Zéro », ou « Zéro émission nette », signifie que les émissions d’une organisation ou d’un territoire sont réduites à un niveau proche de zéro. Les émissions restantes devront être séquestrées par les puits de carbone.

Par ailleurs, il faut souligner que le Net-Zéro n’a pas la même signification que la neutralité carbone. Pour atteindre l’état de neutralité carbone, les émissions de CO2 doivent être réduites à l’échelle mondiale de manière à être totalement absorbées par les puits de carbone naturels ou technologiques. L’objectif est qu’elles ne s’accumulent plus dans l’atmosphère.

De ce fait, la neutralité carbone ne peut être réalisée qu’à l’échelle de la Terre. L’utilisation de ce terme pour une entreprise, un produit ou un territoire est abusive. Il s’agit plutôt de contribuer à la neutralité carbone planétaire.

Quels sont les impacts de ce Net-Zéro ?

Les avantages d’une stratégie Zéro émission nette sont nombreux pour une entreprise, ainsi que pour la société en général. 

Tout d’abord, c’est une mesure essentielle pour lutter contre le changement climatique. Cela entraîne de nombreux co-bénéfices tels que l’amélioration des conditions de vie sur Terre, la santé de la population, la protection de la biodiversité et la prévention des événements climatiques extrêmes (vague de chaleur et vague de froid, sécheresse et inondation, ouragan, méga-feux…) et tant d’autres…

De plus, investir dans une telle stratégie dès maintenant permet d’éviter des coûts élevés à long terme pour faire face aux conséquences du changement climatique.

La mise en place d’une stratégie Zéro émission nette peut également contribuer à réinventer structurellement et durablement nos organisations. C’est aussi un excellent levier pour améliorer la marque employeur et encourager la créativité et le progrès dans vos équipes.

Certaines entreprises souhaitent même aller encore plus loin en visant une stratégie « Carbone Négative« . C’est le fait de séquestrer plus de carbone de l’atmosphère que ce qui est émis. Cependant, cela reste impossible dans l’ordre des choses. Les puits de carbone sont très insuffisants pour absorber nos émissions annuelles, alors de là à séquestrer celle passé… Plus d’informations dans cet article de We Demain.

Comment ça fonctionne ?

1. Réduire, réduire, réduire

Pour atteindre une stratégie Zéro émission nette, il est crucial de réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre. Et ceux, sur toutes les scopes

C’est vraiment le plus important !

3 scopes - Bilan carbone

Car la seconde étape est moins facile qu’il n’y paraît. En effet, pour les émissions dites incompressibles, il est nécessaire d’acheter des crédits carbone.

2. Compenser les émissions restantes

Ces crédits permettent de compenser les émissions restantes grâce à des projets de réduction ou de séquestration carbone. 

La réduction carbone consiste à financer des projets pour réduire autre part les émissions que vous n’arrivez pas à réduire. 

La séquestration carbone permet, elle, de financer des projets absorbant le CO2 de l’atmosphère. Elle peut se faire par deux biais : 

  • Les puits de carbone naturel, comme les forêts, les sols, les océans, les mangroves, les tourbières…
  • Les solutions technologiques.

La réduction et la séquestration, même à l’autre bout du monde, restent très pertinentes (puisque la neutralité carbone n’a de sens qu’à l’échelle planétaire). Mais attention, car les achats de crédit carbone sont parfois controversés, car pas toujours bien réalisés. Il est donc important de s’y intéresser de près pour veiller à ce que ces projets soient : 

  • Réalisés en partenariat avec les populations locales, 
  • Exécuter sans engager d’autres externalités négatives (pollutions, artificialisations des sols…),
  • Correctement suivi sur son impact et fassent preuve d’une grande transparence.

De plus, nous sommes face à d’autres difficultés. Tout d’abord, les solutions de séquestration carbone technologiques restent des solutions très coûteuses, très gourmandes en énergie et surtout incertaines. Il n’existe pas de solution miracle et plus nous tardons, plus nous nous éloignons de nos objectifs climatiques. 

Ensuite, l’homme continue, encore aujourd’hui, de détruire les puits de carbone naturel. Et ceux préservés sont déjà impactés par le réchauffement qui a atteint + 1,2°C en moyenne dans le monde et + 2,2°C en Europe par rapport à l’ère pré-industriel. La conséquence est dramatique, car les forêts absorbent 2 fois moins de carbone qu’il y a 10 ans. Il est donc nécessaire d’agir pour préserver la bonne santé de ces écosystèmes qui nous rendent un grand service.

D’où l’importance de chercher à réduire toutes les émissions qui peuvent être réduites !

Quelques exemples :

Dans notre article sur « Les entreprises du mois de mars », vous pourrez découvrir 3 entreprises qui ont bien compris l’importance de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre que ce soit pour les Hommes ou pour la planète.

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